L’absence des prévenus a relavé la polémique sur l’assassinat supposé du leader sécessionniste.
Comme annoncé par votre site dans la matinée de ce jeudi 30 août 2018, le président du Tribunal de grande instance (TGI) du Mfoundi à Yaoundé a statué sur la demande de libération immédiate des leaders sécessionnistes arrêtés il y a huit mois au Nigeria.
Au terme d’une audience tenue en début d’après-midi dans le bureau du Président du TGI en présence du procureur de la République et du Conseil des mis en cause, le juge a décidé de rejeter la demande d’habeas corpus introduite depuis environ trois mois par le collectif d’avocats chargé de défendre Sisiku Ayuk Tabe, le Président de l’Etat fantôme d’Ambazonie et une quarantaine de ses lieutenants.
Après avoir écouté tout le monde, le président a décidé de ne pas libérer nos clients. Nous allons interjeter appel » a déclaré de manière laconique Maitre Ndong Christopher, l’un des avocats des prévenus. Un autre avocat a expliqué que le juge a rejeté la demande pour l’absence de défaut de déclaration sur serment dans le dossier.
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Les autres membres du collectif d’avocats des sécessionnistes se sont par ailleurs plaints du fait que les autorités n’ont pas permis jusqu’ici qu’ils aient accès aux accusés.
Justement, l’absence d’Ayuk Tabe et compagnie au Tribunal de grande instance ce jeudi, a relancé la polémique sur la situation du leader des Ambazoniens. Au lendemain de son arrestation au Nigeria, ses proches avaient annoncé son assassinat à Yaoundé à la demande du Régime Biya. En réaction, le gouvernement camerounais a démenti à travers Paul Atanga Nji le ministre de l’Administration territoriale et Issa Tchiroma, le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, qui ont multiplié des déclarations pour affirmer que Ayuk Tabe est vivant et se porte très bien. Sauf qu’il manque une preuve vivante de cette allégation gouvernementale.